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Les États-Unis s’inquiètent de la violence au Burundi


Violences dans le quartier de Buterere à Bujumbura, au Burundi (Reuters)
Violences dans le quartier de Buterere à Bujumbura, au Burundi (Reuters)

La décision prise par le président Pierre Nkurunziza d'ignorer l'Accord d'Arusha et de briguer un troisième mandat a entrainé l'instabilité et la violence, note le département d'Etat.

Le gouvernement américain s’est ému lundi des informations faisant état de représailles au Burundi après la tentative de coup d’Etat manquée du 13 mai, et du risque croissant de plus grandes violences et autres atrocités.

Washington a nstamment appelé le Président Pierre Nkurunziza à condamner ces violences et à mettre fin aux excès de la police et des Imbonerakure, la milice de jeunesse du parti au pouvoir, contre ceux qui ont participé à des manifestations contre un troisième mandat. Les Etats-Unis ont dit condamner fermement tous les actes de violence et de vengeance contre ceux qui ont participé à des manifestations contre un troisième mandat.

Les États-Unis appuient la primauté du droit et sont contre les tentatives illégales de prise du pouvoir, a souligné le département d’Etat dans un communiqué. Néanmoins, ils estiment également que l'Accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile au Burundi doit rester le fondement de la stabilité dans le pays, et du processus de réconciliation.

« La décision prise par le président burundais Pierre Nkurunziza d'ignorer l'Accord d'Arusha et de briguer un troisième mandat a entrainé l'instabilité et la violence », note le communiqué.

Washington menace de prendre des sanctions contre les responsables des violences au Burundi, en imposant notamment des inéligibilités de visa. Les Etats-Unis ont également rappelé que conformément à la législation américaine, ils ne sauraient fournir le moindre entrainement, ou aide militaire, aux unités de l’armée burundaise qui commettent des violations flagrantes des droits humains. Et ils ont salué la décision des bailleurs de fonds de réduire ou de retirer leur appui budgétaire et aide financière au gouvernement du Burundi en réponse à l'instabilité et la violence.

"Nous soutenons la décision récente de l'Union africaine de retarder le prochain déploiement des troupes burundaises auprès de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM)", ajoute le communiqué du département d’Etat américain.

La persistance de l'instabilité et de la violence au Burundi, notamment les violations des droits humains commises par les forces de sécurité, pourrait mettre en péril la capacité du Burundi de contribuer à la mission de maintien de la paix de l'AMISOM, ajoute le département d’Etat.

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