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L’opération contre les Fdlr se fera de manière à surprendre, selon la Monusco


Les combattants du M23 ont arrêté un homme qu'ils suspectent d'être un membres de FDLR (Force Démocratique de Libération du Rwanda) à Goma, le 27 novembre 2012.
Les combattants du M23 ont arrêté un homme qu'ils suspectent d'être un membres de FDLR (Force Démocratique de Libération du Rwanda) à Goma, le 27 novembre 2012.

Une opération militaire contre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l'est de la République démocratique du Congo est "inévitable", ont affirmé mercredi les Nations unies à Kinshasa.

"Tout le monde dit que l'opération militaire est inévitable", a déclaré le porte-parole de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco), Charles Bambara, lors d'une conférence de presse, faisant référence aux propos tenus par le gouvernement congolais, les Nations unies et certains pays africains impliqués dans la résolution de la crise congolaise.

"Rien ne bloque", a aussi déclaré M. Bambara, alors que l'ordre opérationnel de lancement des opérations conjointes devant être menées par l'armée congolaise et la Monusco doit encore être signé par le président congolais Joseph Kabila, sous pression de l'ONU pour donner ce feu vert.

Le lancement de cette opération va "surprendre" tout le monde, a-t-il assuré.

Le gouvernement congolais et la communauté internationale avaient donné jusqu'au 2 janvier aux FDLR pour qu'elles déposent les armes et que leurs combattants se rendent faute de quoi elles s'exposeraient à un désarmement forcé.

A cette date, seuls 350 combattants environ, pour la plupart jeunes et inexpérimentés, s'étaient rendus sur les 1.500 à 2.000 que compterait le mouvement, et l'opération annoncée se fait attendre.

Plusieurs experts et diplomates doutent de la détermination de Kinshasa à lutter contre ces rebelles, opposés au régime du président Paul Kagame et dont plusieurs chefs sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda et sont recherchés à ce titre par la justice internationale et par Kigali

Les membres les plus anciens des FDLR sont présents depuis 1994 en RDC, où ils ont trouvé refuge au moment de l'arrivée au pouvoir de M. Kagame. La milice est régulièrement accusée de commettre des atrocités (meurtres, viols...) et des pillages contre les civils.

Kigali considère toujours les FDLR comme une menace pour sa sécurité. La rébellion a été cependant considérablement affaiblie au fil des ans, et ses premières victimes sont aujourd'hui les populations civiles des zones qu'elle contrôle.

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