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CPI : le procureur a une semaine pour prouver qu'il a des preuves contre Uhuru Kenyatta


Le président kenyan Uhuru Kenyatta le 2 décembre 2014.
Le président kenyan Uhuru Kenyatta le 2 décembre 2014.

Au terme d'une semaine, le procureur devrait prouver à la cour qu'il détient des preuves pour inculper le président Kenyan. A défaut de quoi, le procès n'aura pas lieu.

L’injonction est des juges de la Cour Pénale Internationale qui ont donné mercredi une semaine au procureur pour qu'il démontre avoir rassemblé des preuves supplémentaires contre le président kényan Uhuru Kenyatta, ou à défaut qu'il retire ses accusations.

"La chambre a ordonné à l'accusation de déposer, dans une semaine au plus tard, un avis indiquant soit le retrait des charges (...) soit que le niveau d'éléments de preuves s'est amélioré à un degré qui justifierait la tenue d'un procès", a indiqué la Cour pénale internationale (CPI) dans un communiqué. M. Kenyatta est poursuivi pour son rôle présumé dans les violences postélectorales meurtrières de 2007-2008 au Kenya.

Le président kényan, âgé de 53 ans, est soupçonné de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans les violences postélectorales de 2007-2008 au Kenya, qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés.

M. Kenyatta était devenu en octobre le premier chef d'Etat en exercice à comparaître devant la CPI, où sa défense a demandé l'abandon des poursuites et dénoncé les lenteurs de la procédure.

Le procès devait initialement débuter fin 2013 mais a été ajourné plusieurs fois depuis, notamment après la rétractation des témoins.

Le procureur a accusé le gouvernement du Kenya de refuser de coopérer avec la cour. Admettant ne pas disposer d'assez de preuves pour un procès contre M. Kenyatta, l'accusation a appelé, en vain, Nairobi à lui fournir des documents qu'elle juge cruciaux.

Selon l'accusation, des extraits bancaires, des déclarations d'impôts, des relevés téléphoniques et des actes de transfert de propriété pourraient prouver la culpabilité de l'accusé.

Les juges ont donc décidé, prenant aussi en compte le droit de l'accusé à un procès équitable "sans retard excessif", de rejeter une nouvelle demande d'ajournement sine die de la part du procureur et d'instaurer ce délai d'une semaine.

Le vice-président kényan, William Ruto, est lui aussi poursuivi devant la CPI pour des accusations similaires. Son procès a débuté le 10 septembre 2013.

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