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Burundi : les opposants posent des conditions aux élections


La tenison au Burundi
La tenison au Burundi

Opposition et société civile - en pointe dans la contestation au Burundi - estiment la Céni illégitime pour proposer un nouveau calendrier électoral. L'opposition réclame une nouvelle commission.

Pacifique Nininahazwe, dirigeant de la société civile, a dénoncé un calendrier publié dans la "précipitation", sans tenir compte de "la résolution de désarmement des Imbonerakure" - les membres de la ligue de jeunesse du parti au pouvoir, qualifiée de "milice" par l'ONU - et élaboré sans "consultation des partenaires" et "sans attendre la mise en place d'une autre Céni".

Charles Nditidje, dirigeant de l'opposition, a lui estimé qu'on "ne peut pas organiser des élections aujourd'hui si on ne s'assoit pas ensemble pour négocier la mise en place d'une nouvelle Céni, (...) les conditions politico-sécuritaires de la tenue des élections, si on ne désarme pas les Imbonerakure, si Nkurunziza ne renonce pas à son troisième mandat", inconstitutionnel selon ses adversaires.

"Les conditions ne sont pas là, donc il n'y aura pas d'élections qui puissent être crédibles et donner des résultats acceptables", a-t-il souligné: "si les choses restent en l'état (...) ce sera une mascarade, une parodie.

Deux de ses cinq membres sont en fuite à l'étranger. Il faut une majorité des 4/5e est requise à la Céni pour prendre toute décision. L’opposition réclame une nouvelle Commission.

En l’absence de ces deux membres, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proposé lundi soir d'organiser le 26 juin les législatives - initialement prévues le 26 mai et reportées une première fois au 5 juin sous pression internationale - et de reporter la présidentielle du 26 juin au 15 juillet.

Pour sa part, le gouvernement a exclu tout nouveau report des scrutins une fois celui-ci adopté.

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