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Un an de Sangaris en Centrafrique : les massacres ont cessé


Des réfugiés musulmans assis dehors alors que des chrétiens célèbrent une messe dans une église de Boali au Nord de Bangui, République Centrafricaine, dimanche le 9 février 2014.
Des réfugiés musulmans assis dehors alors que des chrétiens célèbrent une messe dans une église de Boali au Nord de Bangui, République Centrafricaine, dimanche le 9 février 2014.

Le commandant de la force française estime que le temps est venu pour aller au-dela du simple aspect militaire.

Le constat est celui du commandant de la force française en Centrafrique qui a débuté il y a u an, l’opération Sangaris en Centrafrique.

Le général Eric Bellot des Minières a estimé jeudi lors d'une visioconférence depuis Bangui au ministère de la Défense que le pays était en voie de "normalisation", un an après le début de l'opération Sangaris.

Selon lui, l’opération menée depuis un an a permis d'atteindre un niveau de sécurité sans commune mesure avec la situation rencontrée au moment du déploiement de la force Sangaris.

Le numéro de Sangaris a indiqué que lee temps est venu de dépasser le cadre des actions purement militaires et de l'élargir à une approche beaucoup plus globale. Mais il a reconnu que des pics d'insécurité existent encore.

« Ils sont de plus en plus espacés, de moins de moins en longs et de moins en moins violents », a souligné l'officier supérieur.

La situation demeure fragile et peut parfois dégénéner localement, parfois sans préavis", a-t-il toutefois noté.

La France est intervenue le 5 décembre 2013 en Centrafrique, sur mandat de l'Onu, pour tenter de casser une spirale de violences intercommunautaires née du renversement du régime de François Bozizé en mars 2013 par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.

Les exactions de ces rebelles contre la population très majoritairement chrétienne du pays avaient abouti à la formation de milices d'auto-défense, les anti-balaka, qui à leur tour s'en sont prises aux civils musulmans, contraints de fuir des régions entières.

Ces violences ont fait plusieurs milliers de morts et plongé le pays (4,8 millions d'habitants) dans une crise humanitaire sans précédent.

En un an, les 9.000 soldats français qui se sont succédé sur le terrain - ils sont environ 2.000 actuellement - ont détruit 14 tonnes de munitions et explosifs ainsi que plus de 8.000 armes de guerre ou artisanales. Trois d'entre eux ont été tués et 120 blessés.

Les tueries ont cessé à Bangui, mais la criminalité reste très élevée et en province, des bandes armées continuent de sévir dans un pays où l'Etat a disparu de régions entières, après des décennies de troubles et d'incurie.

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