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Soudan du Sud : nouvel échec des pourparlers de paix malgré la menace


Salva Kiir, président du Soudan du Sud
Salva Kiir, président du Soudan du Sud

Les belligérants sud-soudanais ont une nouvelle fois échoué, vendredi à Addis-Abeba, à régler leurs différends pour sortir leur jeune pays de près de 15 mois de guerre civile, restant sourds aux menaces de la communauté internationale.

"J'ai le regret de vous informer que les discussions n'ont pas débouché sur les progrès nécessaires", a déclaré le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, au nom de l'organisation intergouvernementale est-africaine Igad.

La médiation avait donné aux chefs des deux camps, le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, jusqu'au jeudi 5 mars pour s'entendre. Une ultime prolongation, de quelques heures vendredi matin, n'a rien donné.

"Les conséquences de l'inaction, c'est la poursuite de votre souffrance à vous, peuple du Soudan du Sud, et d'une guerre absurde dans votre pays", a ajouté le Premier ministre éthiopien dans une déclaration adressée à la population sud-soudanaise. "C'est inacceptable, à la fois moralement et politiquement".

"J'ai demandé (à MM. Kiir et Machar) d'être courageux et d'offrir des compromis et alternatives, plutôt que de camper sur leurs positions. Les dirigeants de la région et du monde se sont joints à cet appel", a-t-il poursuivi. "Malheureusement, comme le montre cette échéance ratée, nos voeux n'ont pas été pris en compte".

Hailemariam Desalegn a estimé que le processus de paix, entamé un mois après le début du conflit, devait désormais recevoir une nouvelle impulsion. Il a promis un "plan", à élaborer avec d'autres pays africains et au-delà, pour sortir de la crise.

Le Premier ministre éthiopien n'a cependant donné aucun détail sur la suite du processus.

Interrogé jeudi soir alors que les pourparlers allaient déjà dans le mur, un diplomate occidental impliqué dans les discussions avait laissé entendre que l'Union africaine pourrait désormais jouer un rôle, tout en laissant encore la main à l'Igad.

Il avait exclu un retrait des Occidentaux, qui financent ces très couteuses négociations dans la capitale éthiopienne (plus de 20 millions de dollars dépensés jusqu'ici). Et il avait évoqué, malgré tout, "des progrès".

VOA/AFP

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