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Rwanda : la libération de deux militants des droits de l'Homme réclamée


Des ONG exhortent le gouvernement rwandais à faire libérer deux militants des droits de l'Homme. Sur la photo, Paul Kagamé, le président rwandais
Des ONG exhortent le gouvernement rwandais à faire libérer deux militants des droits de l'Homme. Sur la photo, Paul Kagamé, le président rwandais

Daniel Uwimana et Evariste Nsabayezu sont accusés par la police rwandaise "d'usage de faux documents".

Dans un communiqué publié vendredi 21 novembre 2014, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) réclame la "libération immédiate" de deux militants rwandais des droits de l'Homme, arrêtés au Rwanda.

La FIDH dénonce ce qu’elle appelle une "mainmise" des autorités rwandaises sur l’ONG.

La Fédération internationale affirme avoir été informée de l’arrestation de Daniel Uwimana et d’Evariste Nsabeyuzu, deux membres de la Ligue rwandaise de promotion et de défense des droits de l'Homme (Liprodhor) - affiliée à la FIDH -, en amont d’une réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de la Liprodhor, prévue pour dimanche 23 novembre 2014.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a aussi exhorté à la libération des deux militants.

Selon l’Observatoire, M. Uwimana a été arrêté à son domicile, situé dans le secteur de Rugerero, district de Rubavu, province de l’Ouest, par douze policiers et trois inspecteurs de police judiciaire. Vendredi, il était en détention dans une station de police du district de Rubavu.

Quant à M. Nsabayezu, il a été interpellé dans son bureau, situé à Nyamirambo, et était détenu à Kicukiro, d’après l’ONG.

« Depuis l’annonce de la convocation de la réunion du 23 novembre par le tiers des membres ‘’effectifs’’ de la Liprodhor, et suite à l’envoi d’invitations à plus de 200 membres de la Ligue, les menaces contre certains membres ‘’légitimes’’ se sont accentuées. Ces actes d’intimidation, qui se matérialisent par des menaces téléphoniques ou des convocations policières, visent manifestement à dissuader la tenue de cette Assemblée générale », écrit l’Observatoire.

L’ONG dénonce « vivement l’arrestation arbitraire de MM. Uwimana et Nsabayezu, qui ne vise qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme et à dissuader la tenue de la prochaine Assemblée générale».

L’Observatoire appelle « à la libération immédiate et inconditionnelle de MM. Uwimana et Nsabayezu, et à la fin de toute forme de harcèlement contre les représentants de la société civile indépendante au Rwanda ».

Pour sa part, Elie Sinzabakwira, l'actuel secrétaire exécutif de la Liprodhor, la lettre réclamant la convocation de l’Assemblée générale comportait "des signatures falsifiées".

Pour la FIDH, l'actuelle direction de la Liprodhor est "illégitime".

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