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RDC : retour des villageois dans le Sud-Kivu et désertion des villages dans le Nord


De nombreux Ivoiriens ont été déplacés par la violence, ceux du camp de Duékoué
De nombreux Ivoiriens ont été déplacés par la violence, ceux du camp de Duékoué

Les populations des villages du Sud-Kivu, où l’offensive de l’armée congolaise contre les rebelles hutus rwandais se poursuit, retournent au bercail alors que celles du Nord-Kivu fuient des affrontements, selon des témoins.

Le chef coutumier de Lemera, Albert Mwami Mugabi, a affirmé à la VOA avoir vu une vague de retours des habitants Mulenge, dans les Hauts-Plateaux du Sud-Kivu.

Il explique que le village de Mulenge et ceux des environs s’étaient quasiment vidés de leurs populations après que l’armée congolaise a lancé l’offensive en début de la semaine dernière.

Selon lui, la fuite de ces populations est due aussi due à un effet d’entrainement car les rebelles des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (Fdlr) avaient réussi à s’incruster dans la population locale entre autres par des liens mariage ou de concubinage et par leurs activités auxquelles ils se livrent.

« Quand ces combattants fuient, leurs familles et leurs proches suivent entrainant le mouvement d’autres villageois, » a déclaré M. Mogabi.

Selon lui, la population de Mulenge et ses environs a aussi fui parce qu’elle devait se mettre à l’abri.

Mais actuellement, les chefs de villages sensibilisent ceux qui restent dans la brousse à revenir.

En fait, les rebelles Fdlr tenaient dans ces régions une bonne partie d’activités commerciales et même du trafic des minerais. Ils vivaient comme les autres populations hutues qui sont ici depuis qu’ils ont fui le génocide au Rwanda en 1994.

« On les reconnaissait par l’arme qu’ils avaient toujours en bandoulières quelles qu’activités qu’ils fassent… Qu’ils vendent la bière, qu’ils achètent des minerais… », a expliqué Mogabi.

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Après une semaine d’offensive, les Fdlr ont, selon le gouvernement, été repoussés.

Justin Bitakwira, un député du coin, regrette que ces combattants soient plutôt chassés davantage vers l’intérieur de la RDC plutôt qu’en direction du Rwanda leur pays.

La chasse aux Fdlr semble avoir plus d’impact dans le Nord-Kivu où du reste les populations des villages des alentours du Parc de Virunga y ont trouvé refuge, dénonçant quelques dérapages de la part des forces engagées aux combats.

Des habitants de Rukorwe et Karangara, dans la Nord-Kivu, ont rapporté à Radio Okapi soutenue par l’ONU qu’ils ont vidé leurs villages et vivent depuis trois jours pour fuir les exactions de l’armée régulière comme celles des FDLR engagées dans les combats.

Ceux qui sont rattrapés, sont pris de force pour transporter des armes et des colis des forces régulières. Certains ont eu le malheur d’être atteints des balles au cours des combats. Un cas décès et des blessés sont signalés.

Le gouvernement a présenté mardi 43 Fdlr arrêtés et désarmés durant l’offensive en cours.

Mais le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, nie les exactions et parle d’une opération sans bavure.

L’Onu estimait, avant l’offensive, à 1.400, les Fdlr actifs l’Est.

(Cet article a bénéficié d’informations complémentaires de l’AFP et de Radio Okapi).

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