"A 20 heures, je ne serai plus pape mais seulement un pèlerin qui entame l'ultime étape de son pèlerinage sur terre." C’est par ces propos que Benoît XVI a salué les milliers de fidèles catholiques et habitants enthousiastes à Castel Gandolfo, avant sa démission, jeudi.
L’abdication du Saint-Père ouvre la voie à une transition qui pourrait soit inaugurer une ère nouvelle pour l’Église, soit renforcer la ligne conservatrice du pape démissionnaire.
Après avoir fait ses adieux mercredi, en présence de plus de 100 mille fidèles et touristes rassemblés sur la place Saint-Pierre, le souverain pontife a renoncé, jeudi 19 heures GMT, à tous ses pouvoirs, remis son anneau d’or, et fait son entrée dans un isolement de deux mois à Castel Gandolfo, la résidence estivale des papes depuis des siècles.
Les huit années de Joseph Aloisius Ratzinger à la tête de l’Église ont été une période qu’il a lui-même reconnue un peu houleuse parfois, mais « le Christ ne nous a jamais abandonnés », avait-il rappelé la veille de son départ.
Le Père Janvier Marie Gustave Yameogo (chargé du secteur francophone et du continent africain au sein du Conseil pontifical pour les Communications sociales au Vatican) a observé les derniers moments du pontificat de Benoît XVI et nous en parle dans le reportage ci-dessous.
Dans ce même reportage, le Père Gerald Murray, docteur en Droit canon et curé de la paroisse de Saint-Vincent de Paul à New-York, jette un bref coup d’œil sur la transition.