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Nigéria: les lycéennes enlevées étaient 234 au total


Le gouverneur de l'Etat de Borno, Kashim Shettima (au c.), assure que l'on redouble d'efforts pour retrouver les jeunes disparues
Le gouverneur de l'Etat de Borno, Kashim Shettima (au c.), assure que l'on redouble d'efforts pour retrouver les jeunes disparues
On est toujours sans nouvelle de dizaines de lycéennes enlevées de leur lycée de Chibok dans le nord-est du Nigeria, alors que les recherches se poursuivent.

Selon Asabe Kwambura, directrice du lycée où les jeunes filles ont été enlevées le 14 avril, et des parents d'élèves, leur nombre serait plus élevé qu'annoncé: 234 au total, dont 43 auraient pu s'échapper. Le gouvernement de l'Etat de Borno avait annoncé initialement l'enlèvement d’environ 130 lycéennes par des hommes armés, soupçonnés d’appartenir à la milice islamiste Boko Haram.

Sur place, les parents des jeunes disparues ne cachent pas leur angoisse. Lors d’une visite au lycée le 21 avril en présence du gouverneur de l’Etat de Borno, le sénateur Ali Ndume affichait son désarroi. « Je suis père. J’ai dix enfants et chaque jour, je mets mes enfants dans la même position que les filles capturées, et je pleure sur leur sort », a dit le sénateur Ndume. « Je ne peux que supplier le gouvernement fédéral de nous aider. Mais soyez certains que nous faisons de notre mieux pour qu’elles soient libérées saines et sauves ».

Comment autant de jeunes filles ont pu se laisser emmener, s'interrogent certains. Le responsable de l’Education publique de l’Etat de Borno, Musa Kubo, explique que les élèves ont cru, comme l’affirmaient leurs ravisseurs, qu’il s’agissait d’une opération pour les mettre en sûreté. Et ce dans un Etat où les attaques contre les établissements scolaires sont fréquentes.

La semaine dernière, le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, a condamné l'enlèvement des écolières.

Il s’est dit « choqué » par leur disparition, et a ajouté qu’il souhaitait qu’elles soient immédiatement libérées et rendues à leurs familles. M. Ban s’est également déclaré profondément préoccupé par l'augmentation de la fréquence et de la brutalité des attaques contre les établissements scolaires dans le nord du Nigéria. Cibler des écoles et des élèves est une violation grave du droit humanitaire international, a-t-il fait valoir. Les écoles sont, et doivent rester, des lieux sûrs où les enfants peuvent apprendre et de grandir dans la paix.

L'Etat de Borno est un fief historique de Boko Haram, le groupe y ayant vu le jour il y a une dizaine d’années. En langue haoussa, Boko Haram signifie : « L’éducation occidentale est un péché ».
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