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Le Rwanda défie la communauté internationale de désarmer les FDRL après l’ultimatum du 2 janvier


Mme Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangère
Mme Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangère

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo a, lors d'une conférence de presse mercredi à Kigali, défié la communauté internationale de désarmer les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) après l’ultimatum du 2 janvier selon l’ultimatum lancé deux jours plutôt par le chef de la mission des Nations Unies au Congo, Martin Kobler.

Mme Mushikiwabo s'est dit certaine que cet ultimatum ne serait pas respecté et qu’aucune action militaire ne suivra. Elle a mis la communauté internationale au défi d'engager une offensive militaire à l'expiration du délai.

"Depuis le temps que nous voyons le genre de manipulation autour de ce sujet, le manque de bonne volonté, nous savons que nous ne pouvons compter que sur nous-même", a-t-elle ajouté.

Le processus de reddition volontaire engagé en juillet par les FDLR - que Kigali considère comme une menace et avec lesquels il refuse tout dialogue - est en panne depuis plusieurs mois.

Le désarmement des FDLR est considéré comme un préalable à une paix durable dans l'est congolais, où la défaite en novembre 2013 de la rébellion essentiellement tutsi du M23 - soutenue selon l'ONU par le Rwanda et l'Ouganda - avait suscité un espoir.

"Le 2 janvier n'est pas une date magique, ce qui serait magique ce serait un changement d'attitude de certains pays et dirigeants, surtout sur le continent, vis-à-vis de ce groupe génocidaire", a poursuivi Mme Mushikiwabo, assurant que Kigali savait "dès que cet ultimatum a été fixé qu'il ne se passerait rien".

Le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) a averti mi-décembre que le processus de stabilisation de l'est de la RDC, ravagé par des conflits armés depuis plus de 20 ans et où une cinquantaine de groupes armés congolais et étrangers sévissent encore, était "en danger".

ICG a notamment estimé que le démantèlement des groupes armés dont a été chargée une Brigade d'intervention de l'ONU forte de 3.000 hommes était "au point mort" et souligné l'absence d'avancées dans le processus de démobilisation des FDLR, demandant que soit repoussée la date butoir du 2 janvier.

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