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Le FMI, optimiste sur la croissance en Afrique subsaharienne


Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique au Fonds monétaire international (Photo by Joao Santa Rita)
Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique au Fonds monétaire international (Photo by Joao Santa Rita)

« L’épidémie d’Ébola a de lourdes conséquences économiques, dont les retombées commencent à se faire sentir dans certains des pays voisins », affirme le Fonds monétaire international.

Dans la dernière édition de ses « Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne », publiée lundi, le Fonds monétaire international (FMI) estime que « la croissance vigoureuse enregistrée ces dernières années en Afrique subsaharienne devrait se poursuivre ».

Selon Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du FMI, l’économie de l’Afrique subsaharienne devrait continuer de croître à un rythme soutenu, de l’ordre de 5 % en 2014, c’est-à-dire autant qu’en 2013, et s’accélérer pour s’établir à environ 5¾ % en 2015. A l’origine de cette bonne performance, souligne Mme Sayeh dans un communiqué : la poursuite des investissements publics dans les infrastructures, la vitalité du secteur des services et la bonne performance du secteur agricole. Ce dynamisme est particulièrement prononcé dans les pays à faible revenu de la région, où la croissance devrait atteindre jusqu’à 7 % en 2014–15, note le FMI.

Une ombre à ce tableau : « La situation dramatique de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone, où, au-delà du nombre insupportable de décès, des souffrances et des bouleversements sociaux qu’elle engendre, l’épidémie d’Ébola a de lourdes conséquences économiques, dont les retombées commencent à se faire sentir dans certains des pays voisins ».

Si le FMI se veut optimiste, il reconnait néanmoins que « si l’épidémie d’Ébola se prolonge ou se propage à d’autres pays, cela aurait de graves conséquences pour l’activité dans les pays touchés et des retombées plus larges encore ». D’autant que certains pays d’Afrique subsaharienne n’ont pas pu, ou su, éviter l’accumulation de dettes, ou encore les difficultés de financement. Par ailleurs, un ralentissement de l’activité plus prononcé dans les pays émergents, en particulier en Chine, ou une normalisation désordonnée de la politique monétaire aux États-Unis, pourraient plomber durablement les économies de la région, avertit le FMI.

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