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Le camp Nguesso veut lever l'obstacle à un nouveau mandat


Le président congolais Denis Sassou-NGuesso (Reuters)
Le président congolais Denis Sassou-NGuesso (Reuters)

Il s'agirait de modifier la Constitution avant les élections de l'an prochain afin de supprimer les clauses empêchant le président Denis Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat.

BRAZZAVILLE (Reuters) - La coalition au pouvoir en République du Congo souhaite modifier la Constitution avant les élections de l'an prochain afin de supprimer les clauses empêchant le président Denis Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat, a déclaré mardi l'un de ses responsables.

La Constitution congolaise de 2002 limite à deux le nombre de mandats présidentiels et exclut les candidats de plus de 70 ans. Denis Sassou Nguesso, ancien officier qui a pris le pouvoir en 1997 à l'issue d'une guerre civile, est âgé de 71 ans. Elu à la tête de l'Etat lors de scrutins controversés en 2002 et 2009, il n'a pas encore fait acte de candidature pour la présidentielle de 2016. Il avait précédemment exercé le pouvoir dans l'ancienne colonie française entre 1979 et 1992.

Selon Jean Médard Mapika, président du Front congolais du salut (FCS), partenaire de la coalition au pouvoir, "changer la Constitution permettra simplement à notre pays d'avancer sur la voie d'un développement pacifique". "Mais disons-le franchement, cela permettrait à l'homme d'Etat Denis Sassou Nguesso de poursuivre les grands projets qu'il a entamés il y a de nombreuses années pour développer le Congo", a-t-il ajouté.

Le FCS souhaite que le chef de l'Etat convoque une assemblée constitutionnelle regroupant tous les partis afin d'amender la Loi fondamentale. Le Parti congolais du travail, la formation présidentielle, s'est prononcé la semaine dernière pour supprimer la limite d'âge et de mandat.

En République démocratique du Congo voisine, l'intention prêtée au camp présidentiel de maintenir au pouvoir le chef de l'Etat Joseph Kabila au-delà de l'expiration de son mandat a provoqué en janvier des manifestations qui ont fait 42 morts. Le projet a finalement été abandonné.

Au Burkina Faso, le président Blaise Compaoré a démissionné en octobre dernier après vingt-sept années au pouvoir sous la pression de manifestants dénonçant sa volonté de modifier la Constitution pour supprimer la limitation du nombre de mandats.

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