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L'activité fluviale sur Mars, plus tardive qu'on ne le pensait


Mars (Photo NASA)
Mars (Photo NASA)

L'activité fluviale sur Mars se serait prolongée à l'échelle globale de la planète jusqu'à la période Hespérien qui est comprise entre moins 3,7 et moins 3,2 milliards d'années, avant de s’arrêter. C'est ce que Sylvain Bouley du laboratoire Geosciences Paris-Sud et Robert Craddock de la Smithsonian Institution aux Etats-Unis ont démontré en étudiant un grand nombre de réseaux de vallées fluviales dans l’hémisphère sud de Mars.

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« Historiquement, on a toujours pensé que les rivières sur Mars étaient situées dans les terrains les plus anciens, qu’on appelle le Naochien » a expliqué M. Bouley dans une interview avec la Voix de l’Amérique (VOA). « Et donc on pensait que comme ces rivières étaient dans ces terrains-là, l’eau avait arrêté de couler à la transition entre le Noaquien et l’Hespérien ».

« Ce qu’on a montré dans ces travaux », a-t-il poursuivi, « c’est que finalement l’activité fluviale à la surface de Mars était présente durant le Noaquien, mais avait continué à fonctionner bien plus tardivement, durant la période Hespérienne, ce qui montre que l’eau liquide était encore stable pendant quelques centaines de millions d’années ».

A cette époque, l’atmosphère de Mars était plus dense et la pression atmosphérique plus intense qu’elle ne l’est aujourd’hui, a poursuivi M. Bouley. « Aujourd’hui la pression atmosphérique est tellement faible que l’eau liquide sur Mars ne peut pas exister », a-t-il dit.

Cette eau liquide, dont il reste des traces sur Mars, puisque la présence de glace est largement confirmée sur la planète, pourrait avoir contenu une forme de vie, mais il faudra attendre d’autres missions pour chercher à le confirmer, vu que ces recherches nécessiteront de creuser et d’analyser des couches de sédiments, a expliqué M. Bouley.

Les sondes actuellement déployées sur la planète rouge ne sont pas équipées pour de tels travaux.

Sylvain Bouley du laboratoire Geosciences Paris-Sud, et Robert Craddock de la Smithsonian Institution aux Etats-Unis, ont publié leurs travaux dans le Journal of Geophysical Research du 15 juillet 2014.

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