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La souche du virus Ebola en Guinée aurait évolué en parallèle à celles d'Afrique centrale


This colorized transmission electron micrograph (TEM) obtained March 24, 2014 from the Centers for Disease Control(CDC) in Atlanta, Georgia, reveals some of the ultrastructural morphology displayed by an Ebola virus virion. (AFP PHOTO / CDC / Cynthia Gold
This colorized transmission electron micrograph (TEM) obtained March 24, 2014 from the Centers for Disease Control(CDC) in Atlanta, Georgia, reveals some of the ultrastructural morphology displayed by an Ebola virus virion. (AFP PHOTO / CDC / Cynthia Gold
La souche du virus Ebola qui a couté la vie à plus de 120 personnes en Afrique de l'Ouest pourrait avoir circulé dans la région, inaperçue, depuis un certain nombre d’année, selon une nouvelle étude publiée cette semaine.

Il s’agit de la toute première épidémie déclarée de virus Ebola dans la région. Auparavant, les seuls cas de fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest avaient été signalés en Côte d’Ivoire, en 1994. Mais d’après la nouvelle étude, publiée dans le New England Journal of Medicine, l’analyse de l’ADN a montré qu’il s’agirait d’une nouvelle souche.

« L’analyse suggère que cette souche virale en Guinée, baptisée ‘‘ Guinean EBOV ’’, a évolué en parallèle avec des souches en République démocratique du Congo (RDC) et du Gabon à partir d’un ancêtre commun récent et n’a pas été introduite ultérieurement en Guinée », précisent les virologues.

Le virus qui pénalise actuellement l’Afrique de l’Ouest est membre de l'espèce Zaïre, qui tue plus de ses victimes, ajoutent-ils.

Jusqu’à présent, cinq souches de virus avaient été identifiées, essentiellement en Afrique centrale - République démocratique du Congo, Ouganda et Soudan. La souche originaire de Guinée est donc la sixième forme distincte du virus Ebola.

Il pourrait y en avoir d’autres, affirme le Dr Jens Kuhn, virologue à l’Institut National américain de la Santé (NIH).

« Il pourrait y avoir beaucoup de variété dans ces virus. Ils pourraient se trouver dans de nombreux pays d’Afrique de l'Ouest et Afrique de l'Est, où nous n'avons pas entendu parler d’épidémie à ce jour », a déclaré le Dr Kuhn.

Kuhn, qui dirige le laboratoire du NIH chargé d’étudier les virus les plus dangereux du monde, travaille sur les moyens de traiter et de prévenir l'infection à virus ébola. La leçon de cette épidémie, dit-il, c’est que l’humanité a reçu un avertissement.

« C'est un avertissement que la variabilité de ces virus est plus grande qu’on ne le pensait. Et il est donc très important pour nous de développer (un traitement) plus large, plutôt que de chercher à protéger contre une seule variante de la maladie » explique le Dr. Kuhn.

Entre-temps, la meilleure façon de se protéger, rappellent les experts, reste d'éviter tout contact avec du sang ou des fluides corporels d'une personne infectée.
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