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Journée mondiale des luttes paysannes: il faut privilégier l’agriculture familiale, selon OXFAM


(Reuters)
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Notre préoccupation, c’est qu'on donne priorité à l’agriculture familiale, notamment comme base de développement, explique Jérôme Gérard d'OXFAM.

A l’occasion de la Journée mondiale des luttes paysannes, l’ONG OXFAM et ses partenaires, dans le cadre de la campagne « Cultivons », ont appelé la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à redynamiser sa politique agricole commune.

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« Notre préoccupation c’est vraiment qu'à partir d’un discours politique qu’on entend de plus en plus fortement depuis quelques années, d’accorder une forme de priorité au secteur de l’agriculture, et notamment comme base de développement général des pays » explique Jérôme Gérard, coordonnateur régional recherche et politique pour l’Afrique de l’Ouest à OXFAM. « Les budgets qui sont élaborés pour mettre en œuvre cette priorité touchent principalement les exploitations familiales qui constituent 80 pour cent du tissu agricole et qui produisent l’essentiel de l’alimentation des consommateurs ouest-africains et africains de façon générale ».

Le souci d’OXFAM, a poursuivi M. Gérard dans une interview, « est que l’effort d’augmentation de la production soit ciblé pour développer et permettre la modernisation et l’essor de cette agriculture familiale si importante ». Parce qu’en plus, permettre son développement et l’amélioration de ses conditions de travail et d’existence, « permettrait d’atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté ». D’autant que ce sont ces populations rurales qui sont parmi les populations les plus pauvres d’Afrique subsaharienne.

OXFAM et ses partenaires évoquent également l’accès équitable à la terre pour les femmes rurales. « C’est un aspect essentiel », juge M.Gérard, d’autant que les experts sont d’avis qu’en renforçant l’accès des femmes à la terre, on pourrait augmenter la production de 20 à 30 %. Il s’agirait, ajoute le coordonnateur régional recherche et politique pour l’Afrique de l’Ouest à OXFAM, « d’un impact direct sur la disponibilité de nourriture …. Pour assurer la sécurité alimentaire ».

De surcroit, poursuit M. Gérard, « pas mal de campagnes ont été désertées par la migration rurale, notamment par les hommes ». De ce fait, « la place de la femme rurale est devenue de plus en plus importante. Mais elle ne bénéficie toujours pas de moyens d’accès à la terre et aux moyens de production, que ce soit l’accès au crédit, aux intrants, aux outils et autres ». C’est pourquoi OXFAM et ses partenaires estiment qu’un effort particulier doit être fait en faveur des femmes.

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