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Human Rights Watch fustige le régime équato-guinéen


HRW accuse le régime du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de harceler ses opposants
HRW accuse le régime du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de harceler ses opposants
L’ONG Human Rights Watch (HRW) appelle les autorités de Guinée équatoriale à cesser d’arrêter les opposants, une opération qui, selon l’ONG, vise à assurer l’avantage aux dirigeants actuellement au pouvoir lors des législatives prévues en 2013.
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L’organisation de défense des droits humains cite le cas de l’opposant Daniel Dario Martinez Ayecaba, arrêté sans mandat le 4 décembre alors qu’il s’apprêter à prendre l’avion à Malabo. Selon Joseph Kraus, chargé de programmes et du développement à EG Justice, ONG basée à Washington et spécialisée dans les questions des droits humains en Guinée équatoriale, M. Dario devait se rendre à une conférence de l’opposition prévue à Madrid.

« Il a été détenu par les forces de sécurité qui l’ont emmené dans une prison locale baptisée Guantanamo, où il a subi un interrogatoire de cinq heures avant d’être remis en liberté. Son passeport a été confisqué ; il a été sommé de ne pas quitter Malabo, la capitale, et il est tenu de se présenter quotidiennement au ministère de la Sécurité », a expliqué M. Kraus.

M. Dario est au moins le quatrième opposant équato-guinéen détenu depuis 2011. Dans les cas de trois autres opposants, il n’y a pas eu d’inculpation, ou alors les condamnations ont fait l’objet d’une grâce par la suite. L’un d’entre eux, un médecin, continue d’interjeter appel de sa condamnation à de lourdes amendes et de la suspension pour 5 ans de sa licence médicale.

C’est dans l’ordre normal des choses, explique M. Kraus. « Le président Obiang est au pouvoir depuis 33 ans et son régime a un triste bilan de tactiques oppressives visant à contrôler la population » explique le responsable d’EG Justice. « Si bien que les gens dans le pays ne sont pas surpris. C’est leur quotidien, vivre dans la peur d’être harcelé par le gouvernement » ajoute M. Kraus.

L’ONG de défense de la presse Comité pour la protection des journalistes (CPJ) classe la Guinée équatoriale en cinquième position parmi les pays ayant recours à la censure.

HRW note, de son côté, que l’opposition équato-guinéenne ne détient qu’un seul des 100 sièges à la Chambre des représentants.

Un porte-parole gouvernemental équato-guinéen contacté par la Voix de l’Amérique (VOA) s’est refusé à tout commentaire sur le cas de l’opposant Dario ou les autres allégations.

Par le passé, Malabo a rejeté les allégations de violations des droits humains. Une des déclarations publiées par le gouvernement équato-guinéen dit notamment : « Notre président a toujours maintenu son ferme soutien à la défense des droits humains dans notre pays ».
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