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Guinée: l'imam poursuivi pour coups et blessures, libéré


Une zone de quarantaine pour les malades infectés du virus à Ebola, vidé, à Freetown, Sierra Leone, le 23 janvier 2015
Une zone de quarantaine pour les malades infectés du virus à Ebola, vidé, à Freetown, Sierra Leone, le 23 janvier 2015

L'imam relaxé, avait été arrêté pour coups et blessures sur des agents en campagne contre le virus Ebola en Guinée.

Son avocat et sa famille ont confirmé sa libération mercredi à l'AFP.

"Mon client a été relaxé purement et simplement. Je suis satisfait parce que le droit a été dit", a affirmé à l'AFP Me Fodé Camara, avocat d'El Hadj Mohamed Soumah, un imam de la mosquée de Yimbaya (banlieue sud de Conakry).

Le jugement a été rendu mardi soir par le tribunal de Mafanco (banlieue de la capitale).

L'information a été confirmée par un membre de la famille de l'imam dont l'interpellation le 9 février avait déclenché des heurts entre habitants et policiers, faisant au moins une douzaine de blessés.

Le chef religieux avait été inculpé de coups et blessures à la suite d'une plainte d'un membre d'une équipe de sensibilisation d'Ebola qui avait dit avoir été "blessé au domicile de l'imam", avait affirmé à l'AFP une source judiciaire.

Le plaignant avait été blessé le 9 février "lorsqu'une mission de sensibilisation avait été dépêchée à Yimbaya pour pulvériser une concession et interroger l'imam qui avait conduit des rites funéraires pour un fidèle suspecté d'être mort d'Ebola", avait expliqué la même source.

Les manifestants avaient alors érigé des barricades, brûlé des pneus, renversé des poubelles sur la voie publique avant d'affronter à coups de cailloux et de bâtons les forces de l'ordre, qui ont eu recours aux gaz lacrymogènes et aux matraques.

Ils avaient assuré que leur proche décédé était mort de causes naturelles et non d'Ebola.

Selon un officier de police, les policiers voulaient "simplement, sur instruction des autorités sanitaires du pays, interroger l'imam sur la nature de la maladie dont souffrait le défunt, les conditions de son décès et (celles) dans lesquelles il a été inhumé".

Les rites mortuaires impliquant un contact avec le corps continuent à être un des principaux facteurs de propagation du virus, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).Le président guinéen Alpha Condé a multiplié récemment les déclarations justifiant le recours à la force pour enrayer l'épidémie contre des populations récalcitrantes, par déni du virus ou rejet de mesures sanitaires perçues comme autoritaires ou attentatoires à leurs coutumes.

VOA/AFP

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