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FAO : la bonne nutrition, indispensable au développement économique


Les fruits et légumes frais resent essentiels à la bonne nutrition (AP)
Les fruits et légumes frais resent essentiels à la bonne nutrition (AP)

La FAO chiffre à entre 2,8 à 3,5 milliards de dollars, soit 4 à 5% du PIB mondial, le coût de la malnutrition.

A l’occasion de la deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN2), qui se déroule cette semaine à Rome, la FAO rappelle que la bonne nutrition est un élément incontournable du développement.

La FAO chiffre à entre 2,8 à 3,5 milliards de dollars, soit 4 à 5% du PIB mondial, le coût de la malnutrition. Car elle réduit la productivité et empêche les gens de réaliser leur potentiel. Une personne sur neuf se couche le ventre creux, chaque jour à travers le monde, rappelle l’organisation onusienne.

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La CIN2 devrait approuver une Déclaration de Rome sur la nutrition, et un document technique, le Cadre d’action stratégique, qui guidera sa mise en œuvre.Parmi les mesures préconisées par la FAO : « des investissements dans l’agriculture en faveur des pauvres et les petites exploitations agricoles pour améliorer l’alimentation et augmenter les niveaux de nutrition; des améliorations en matière d’éducation et d’information nutritionnelles, de protection sociale, de santé, d’accès à l'eau, d’assainissement et d’hygiène et de sécurité sanitaire des aliments ».

Jointe à Rome, Charlotte Dufour, conseillère en sécurité alimentaire et nutrition à la FAO, a évoqué la complexité du problème de la bonne nutrition. « Il y a différents problèmes qui se posent », a-t-elle souligné. « Parfois il y a assez de nourriture dans le pays mais les gens les plus pauvres n’y ont pas accès », que ce soit faute d’argent ou même de routes, notamment pendant l’hiver.

Il y a également un problème de « diversité alimentaire », ajoute l’experte. « On sait qu’il n’est pas suffisant de manger assez de céréales ou de pommes de terre qui vont remplir le ventre. Il est aussi très important d’avoir des fruits, des légumes, des produits animaux tels que le lait, mais aussi des légumineuses tels que les lentilles, les pois chiches, pour être en bonne santé ».

Par ailleurs, comme le souligne un rapport conjoint publié cette année par la FAO et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la pisciculture a son rôle à jouer dans l'amélioration de la nutrition de millions de personnes, notamment en Asie et en Afrique. « L'Afrique, grâce à ses importantes ressources hydriques, devrait également connaître une croissance rapide de plus de 5 % par an – la plus forte au monde – bien qu'elle se soit développée à partir d'un très faible niveau de productivité », note la FAO.

Mme Dufour rappelle que les poissons sont riches en nutriments, en minéraux, et certaines vitamines, mais qu’ils représentent une richesse qui indirectement, peut contribuer à réduire la malnutrition. « L’aquaculture peut aussi être une source de revenus pour les familles pauvres, et donc leur permettre d’acheter d’autres aliments qu’elles n’ont pas, ou alors d’avoir accès aux soins de santé, ou d’envoyer leurs enfants à l’école, ce qui leur permettra d’obtenir un bon emploi plus tard », explique-t-elle.

Le coût de la malnutrition est immense, ajoute-t-elle, non seulement pour l’Etat et le système de santé publique, mais pour les familles. « Si on manque de fer, on est plus fatigué, on est moins productif. Si on est malade – parfois la maman qui doit s’occuper de l’enfant malade ne pourra pas aller au marché vendre et gagner l’argent nécessaire pour la famille. Donc il y de multiples impacts pervers de cette malnutrition qui ont un coût économique et social extrêmement important », souligne la conseillère en sécurité alimentaire et nutrition de la FAO.

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