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En Guinée, difficiles conditions de travail pour MSF


Un travailleur de la santé de Médecins sans Frontieres (MSF) en Guinée (Reuters)
Un travailleur de la santé de Médecins sans Frontieres (MSF) en Guinée (Reuters)

Selon la Croix-Rouge, une équipe médicale a été attaquée mardi par la population de Forécariah, en Guinée. Une attaque similaire contre un groupe de personnel médical à Womey, à une quarantaine de kilomètres de N’Zérékoré, avait déjà fait au moinst sept morts à la mi-septembre.

Sur place, en Guinée, les équipes de Médecins sans Frontières (MSF) redoublent d’efforts. Mais elles sont toujours confrontées à la méfiance des populations qui ont attaqué des travailleurs et des centres de la santé en Guinée forestière.

Pierre Havouis, infirmier pour MSF à Conakry, note que « malheureusement, il y a beaucoup de rumeurs qui courent, beaucoup de ‘‘On dit ’’ qui prennent le dessus ». Du coup, les populations sont hostiles aux travailleurs de la santé, ce qui complique le travail. Certains malades ont été relâchés de centres de santé alors qu’ils n’étaient pas guéris, ajoute M. Havouis, « ce qui veut dire qu’ils vont continuer à contaminer des populations. Cela va faire d’autres chaines de transmission », s’inquiète-t-il.

« C’est une courbe exponentielle de transmission », fait-il valoir. « Chaque jour est pire qu’avant ». C’est difficile pour tout le monde, et « cela va aller de mal en pire ».

Les sensibilisateurs, chargés d’informer les populations quant à la réalité de l’épidémie et les moyens de se protéger contre le virus à Ebola, poursuivent quand même leur travail, en dépit des dangers, a dit le responsable de MSF. A Conakry, la population semble bien informée et coopère, selon lui. Un problème : nombre de travailleurs de la santé ont été victimes du virus, et le personnel restant peine à faire face à l’afflux de malades.

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