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Ebola: Margaret Chan, pessimiste à l'ONU


La directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, a averti que l'épidémie d'Ebola « est différente » des autres défis relevés précédemment par l'ONU
La directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, a averti que l'épidémie d'Ebola « est différente » des autres défis relevés précédemment par l'ONU

La Directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Margaret Chan, a averti jeudi que l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola « livre une surprise après l’autre ». Il s’agit maintenant pour la communauté internationale de « rattraper » la situation « de la façon la plus urgente et pragmatique possible ». D’autant que dans les pays les plus affectés par l’épidémie, « une hausse exponentielle de la charge de travail risque de pousser les gouvernements au bord de la faillite en tant qu’Etats ».

Le Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) tenait une réunion d'urgence jeudi à New York, au cours de laquelle le Dr Chan et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, présentaient un programme d'action internationale contre l’épidémie.

Le Dr Chan s’est voulue froidement réaliste. Certes, les Nations Unies ont géré de nombreuses épidémies ces dernières années. Mais celle-ci « est différente », a-t-elle dit. « C’est probablement le plus grand défi auquel les Nations Unies et leurs agences aient jamais été confrontés en temps de paix », a dit la chef de l’OMS. Car l’épidémie de virus à Ebola n’est pas seulement un problème de santé mais une crise sociale, économique, humanitaire et une menace à la sécurité nationale. « Dans certaines régions, la faim est devenue une plus grande préoccupation que le virus », a souligné le Dr Chan, notamment du fait que les agriculteurs n'ont pas pu cultiver.

« Dans les trois pays les plus touchés - Guinée, Libéria et Sierra Leone - la maladie est en train de détruire les systèmes de santé. Plus de gens sont maintenant en train de mourir au Libéria de maladies curables et de problèmes médicaux courant que de l’Ebola », a fait valoir de son côté M. Ban.

Mais la maladie à virus Ebola « n'est pas seulement une crise sanitaire ; elle a des conséquences humanitaires, économiques et sociales graves qui pourraient se propager au-delà des pays touchés », a-t-il dit. L'inflation s'est pointée, et les transports sont perturbés, pour ne citer que deux conséquences de la crise.

Malgré tous les efforts de la communauté internationale, et des pays concernés,« la maladie se propage plus rapidement que la réponse. Aucun gouvernement ne peut gérer la crise à lui seul », ni d'ailleurs les Nations Unies, a poursuivi le Secrétaire général.

M. Ban a annoncé la création d'une unité spéciale sanitaire pour gérer la crise. Intitulée la Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), elle aura cinq priorités : enrayer l'épidémie, traiter les personnes infectées, assurer les services essentiels, préserver la stabilité et empêcher de nouvelles épidémies.

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