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Centrafrique : chute du nombre des réfugiés fuyant vers le Cameroun


Le nombre de réfugiés fuyant nigérians au Cameroun pour échapper Boko Haram terrorisme a doublé au cours du mois passé. Ici, au camp de réfugiés en Minawao à la frontière nord du Cameroun avec le Nigeria, le 23 février 2015. (Moki Edwin Kindzeka / VOA)
Le nombre de réfugiés fuyant nigérians au Cameroun pour échapper Boko Haram terrorisme a doublé au cours du mois passé. Ici, au camp de réfugiés en Minawao à la frontière nord du Cameroun avec le Nigeria, le 23 février 2015. (Moki Edwin Kindzeka / VOA)

Le nombre de Centrafricains fuyant vers le Cameroun voisin a chuté de manière spectaculaire – ce qui pourrait indiquer une certaine réduction de la violence en République centrafricaine.

Malgré tout, de nombreux réfugiés au Cameroun sont encore réticents à rentrer chez eux en raison de la pauvreté, du manque de nourriture et de la peur d'avoir à tout reconstruire alors qu’il ne pourrait que s’agir d’un calme précaire.

Dans l’Est du Cameroun, à la frontière avec la RCA, des agriculteurs et éleveurs centrafricains traversaient en grand nombre depuis février pour chercher refuge en terre camerounaise. Leur nombre qui ne faisait que s’accroitre semble pourtant se réduire depuis peu, d’après une coordonnatrice des Nations Unies au Cameroun, Najat Rochdi.

Zamballa Noezo est arrivé au Cameroun le mois dernier. Ce coiffeur de 52 ans a fui Bria, ville du Nord de la Centrafrique, à l’arrivée des soldats pour réprimer une escalade de la violence entre éleveurs et agriculteurs. Pour Zamballa, la vie y était devenue intenable.

Il y a également ceux qui ne veulent même plus entendre le mot ‘retour’. C’est le cas notamment de Mamma Ruifah. Cette femme de 40 ans a débarqué à Gado Badzere - l'un des plus grands camps de réfugiés du Cameroun - il y a un an. Mamma Ruifah dit avoir tout perdu dans son pays natal

Il n’y a que de mauvais souvenirs, confie-t-elle. Son mari, son beau-frère et deux ses filles ont été tués devant elle et tous ses biens ont été détruits. Elle dit préférer vendre des haricots et des arachides ici à Gado Badzere afin de pouvoir prendre soin de sa seule fille qui a survécu.

Mais la vie de réfugié n’est évidemment pas facile. L’accès aux soins de santé est un des problèmes majeurs pour ces réfugiés au Cameroun.

« Quant à certains réfugiés hommes, ils se plaignent de la priorité accordée par les agences humanitaires aux femmes et aux enfants. Mais réplique de Anne Njob de la Croix Rouge du Cameroun qui affirme qu’il y a beaucoup plus de femmes et d'enfants dans le besoin », soutient Zamballa Noez.

Une arrivée de réfugiés qui est également synonyme de problème pour les pays d’accueil, comme ici à Gado Badzere, où sévit déjà la pauvreté, affirme Najat Rochdi de l’ONU.

Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés affirme que les violences sectaires qui ont éclaté en République centrafricaine en 2013 ont contraint environ 900 000 personnes à chercher refuge dans les pays voisins, dont le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo et la République du Congo - la plupart dans des conditions très difficiles.

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