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RCA: Bangui connaît une deuxième journée de calme


Des soldats français maintiennent l'ordre à l'entrée de l'aéroport de Bangui, le 12 déc. 2013
Des soldats français maintiennent l'ordre à l'entrée de l'aéroport de Bangui, le 12 déc. 2013

Entre-temps, la situation humanitaire ne cesse de se détériorer dans la capitale de la République centrafricaine

En République centrafricaine, les rues de la capitale étaient calmes jeudi, une semaine après d'intenses combats, mais les habitants disent que les armes sont encore en circulation et le risque de nouvelles violences intercommunautaires persiste.

La ville de Bangui est entrée dans sa deuxième journée de ce que les habitants qualifient de «calme précaire», après une semaine de violences entre musulmans et chrétiens. Ces violences ont fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés.

Les gens ont profité de l'accalmie pour enterrer leurs morts

Les musulmans se sont rassemblés dans une mosquée à Bangui pour enterrer ceux qui, selon eux, ont été tués ces derniers jours dans des attaques de représailles depuis que l'armée française a commencé à désarmer les ex-rebelles en majorité musulmans.

Des mosquées ont été détruites et il y a eu des rapports de lapidation et de lynchage de musulmans.

Le ministre Ousmane Mahamat Ousmane a fait savoir que ce sont des civils qui ont été tués par les anti-balakas, des milices chrétiennes. Ces milices, dit-il, inclut la fois des hommes armés et des citoyens ordinaires. Il a appelé les habitants de la RCA à oublier cet esprit de vengeance et de rétribution. La plupart de ces gens, dit-il, ont été tués par leurs propres voisins.

Ousmane était un général de la coalition rebelle Séléka désormais dissoute. Cette coalition composée de combattants musulmans du nord a pris le contrôle du pays en mars, le plongeant dans le chaos et commettant ce que des groupes internationaux de défense des droits de l'Homme appellent de graves exactions contre les civils.

Des miliciens chrétiens opposés à Séléka avaient attaqué Bangui le 5 décembre. Les violents combats qui ont suivi ont fait plus de 400 morts.

Sous mandat onusien, des troupes françaises sont maintenant déployées en Centrafrique pour aider la force régionale africaine à rétablir la loi et l'ordre. La France a 1600 soldats sur le terrain. Leur priorité immédiate est de désarmer les combattants.
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