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AQMI revendique les attentats contre l'ONU au Mali


Un combattant d'AQMI
Un combattant d'AQMI

Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué deux attaques contre la force la Minusma, cette semaine dans le nord du pays. C'est ce qu'indique l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar.

Aqmi a revendiqué "une attaque aux roquettes contre une base de la Minusma le 25 mai" dans le nord du Mali, sans autre précision, dans un appel téléphonique à l'agence d'un porte-parole d'Aqmi, Abderrahmane Al-Azawadi.

Elle a également revendiqué l'attentat à l'explosif ayant visé le 28 mai un convoi dans lequel se trouvaient les chefs des militaires et des policiers de la Minusma, affirmant qu'il avait fait trois tués parmi les Casques bleus, et non trois blessés comme l'a annoncé la force de l'ONU.

La Minusma avait fait état de "trois Casques bleus originaires du Burkina Faso" blessés lors de cette attaque et indiqué que le "convoi de la Minusma" avait "heurté une mine sur l'axe Teherdge-Tombouctou (nord-ouest), sans mentionner la présence des chefs des effectifs militaires et de la police.

Le général danois Michael Lollesgaard, commandant de la force militaire, et le chef djiboutien de la police de la Minusma, Awale Abdounasir, se trouvaient à bord de ce convoi, avaient indiqué à l'AFP des sources au sein de la Minusma.

"Il est clair que c'est le convoi des deux premiers chefs des forces militaire et policière qui était visé, puisque quelques heures avant d'emprunter ce tronçon, les vérifications sécuritaires ont été faites", avait indiqué à l'AFP une source de sécurité de la Minusma à Tombouctou, jugeant "très probable" que les mines aient été posées peu après.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné cette attaque dans un communiqué le 29 mai, confirmant la présence dans le convoi des chefs de la force militaire et de la police.

Cette attaque intervenait à la veille de la Journée internationale des Casques bleus, alors que la Minusma - déployée dans le sillage de l'opération Serval, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France contre les jihadistes - est "la plus coûteuse en vies humaines" depuis la Somalie dans les années 1990, selon l'ONU.

Dans un discours vendredi à Bamako, le numéro deux de la Minusma, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU Arnauld Akodjénou a salué le "lourd tribut que nos Casques bleus" ont payé en moins de deux ans: "35 sont morts suite à 78 attaques hostiles, 249 ont été blessés, dont 155 grièvement."

"Au regard du vaste territoire à couvrir, la Minusma ne peut être partout. Elle n'en a ni les ressources, ni les moyens", avait-il souligné.

Depuis son déploiement en juillet 2013, "le nombre de Casques bleus morts au nom de la paix au Mali s'élève à 35, soit 1,06% de l'ensemble des soldats de la paix tombés au cours des 71 missions de l'Histoire", avait rappelé la Minusma la veille.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région par "Serval", relayé depuis août 2014 par "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble sahélo-saharien, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités.

Avec AFP

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